Les féminicides au Cameroun sont un phénomène alarmant qui a connu une augmentation significative ces dernières années. Selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 65% des femmes en Afrique centrale et 40% en Afrique de l’Ouest ont subi des violences, et le Cameroun n’est pas épargné.
Exemples de féminicides au Cameroun
– En novembre 2023, YANGWO Diane, une jeune enseignante, a été battue à mort par son mari à Douala, suscitant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et donnant naissance au mouvement « DÉNONCE TON HOMME VIOLENT ».
– Entre février et mai 2023, plus de 20 femmes ont été tuées par leurs époux, compagnon ou ex-compagnon dans la région du Centre.
– Dans la région du Littoral, près de 15 femmes ont trouvé la mort des suites de violences physiques et sexuelles commises par leur conjoint ou des inconnus entre janvier et novembre 2023.
Statistiques et contexte
– Selon le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, plus de 80 cas de féminicides ont été recensés dans les grandes villes et les zones rurales du Cameroun en 2023.
– L’Institut National de la Statistique a révélé que 13% des femmes camerounaises ont été victimes de violences physiques à un moment de leur vie, et 39% ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans.
Réactions et initiatives
– Le gouvernement camerounais a lancé le processus d’élaboration d’un avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre et a organisé une marche pacifique contre les violences faites aux femmes en novembre 2023.
– Des associations et des institutions ont mis en place des actions pour lutter contre ce phénomène, notamment le mouvement « DÉNONCE TON HOMME VIOLENT » qui vise à sensibiliser la population et à dénoncer les violences faites aux femmes ¹.
Afin d’apporter sa modeste contribution à la réduction de la prévalence des VBG, l’Association pour la Valorisation de la Femme (AVAF), met en œuvre un projet intitulé « Riposte aux VBG : l’implication des autorités locales et des leaders communautaires » dont le but est le suivant : « d’ici la fin du projet, les femmes et les filles victimes de VBG dans les régions du Sud, de l’Est, de l’Ouest, du Littoral et du Centre du Cameroun ont des connaissances et les aptitudes améliorées leur permettant d’identifier et de dénoncer les cas de VBG puis d’améliorer la perception des autorités locales y compris des leaders communautaires sur les survivantes.»
Il est donc primordial pour l’AVAF, de se positionner dans le vaste champ de la lutte contre les VBG, pour essayer d’apporter, au côté des autres acteurs (parties prenantes de la lutte) des solutions efficientes, efficaces et surtout pérennes pour essayer d’infléchir ce fléau.
L’AVAF adhère à toutes formes d’initiatives visant à réduire, à défaut d’éradiquer les VBG dans ses zones d’intervention et à travers le monde. Elle opte donc pour une politique de « TOLERANCE ZERO » en la matière. Rédigé par : TOM Shelle.